September 24th: Fall Begins.
Ca a l'air de rien, mais voilà une phrase, qui me servait de repère, jadis, lorsque j'étais bien loin d'ici, de Davis, de son campus, de ses armées de vélos, de ses troupeaux de sororities, de ses demonstrations bien rangées. Le temps est loin où je me disais "en septembre prochain: je ne serai pas à Grenoble, à vérifier 20 fois par heure si mon emploi du temps est affiché sur le site de l'IEP, ou à me demander mais finalement, ça veut dire quoi des CS "obligatoires à obtention facultative"?
Premier pas en tant qu'étudiante sur le campus de Davis, découverte des premiers cours, des professeurs qui parlent plus vite que leur ombre, des amphis sans fenêtres et sans vraies tables, situés à 3km les uns des autres. Surtout, première fois que je remarque que vraiment, je ne suis pas américaine. Cours de communication: amphi bondé, je me retrouve entourée d'américaines justement (il semble que la communication ne soit pas un centre d'intérêt masculin). A quoi reconnaitre une étudiante américaine: elle a un mac greffé sur les genoux et l'Iphone incrusté à l'oreille, le tout accordé à la couleur de ses chaussures et de ses faux ongles. Détail qui ne trompe pas: elle parle américain, et elle parle beaucoup et très vite.
J'ai assisté également à ma première "demonstration" américaine et à mon premier meeting. Dans l'ensemble, ça ressemble à une manifestation en France et à une AG à Grenoble : des intervenants qui veulent défendre le service public, qui sont contre la privatisation de l'éducation, etc, etc. Quelques différences tout de même, et attention, il y a de l'analyse politique dans l'air (Alain, c'est pour toi) (Duhamel pour ceux qui n'auraient pas compris) : Les manifestations américaines vont beaucoup plus vite que les manifestations françaises. Alors qu'en France, la vitesse moyenne d'une manifestation peut être de 50 mètres en une demi-heure, celle d'une manifestion américaine est assez proche du rythme que j'adopte quand je fais mon jogging (parce que oui, ça m'arrive de faire du jogging). J'en déduis donc que les Américains ne manifestent pas moins que les Français, c'est juste qu'ils défilent plus vite. On les voit donc moins longtemps. Voilà.
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Ici aussi ils sont plus macs que pc.
RépondreSupprimerTu crois qu'elles ont un mac et un iphone par couleur de vernis ?
ici aussi c'est mac power...mon prf d'histoire aime voir s'allumer les petites pommes...
RépondreSupprimerpour le débit de paroles tu vas t'y faire et pour la communication arrache leur leurs écouteurs, ils comprendront ce qu'est une vraie révolutionnaire française lol!
@ Kro: c'est une hypothèse intéressante. Je vérifierai ça la semaine prochaine.
RépondreSupprimer@ Charlotte: t'inquiète, j'arrive à communiquer. Mais le stéréotype du français révoluttionnaire me plait assez (plus que celui de râleur, fumeur, qui ne sait que français, assez répandu semble-t-il).